"Je ne me suis pas confronté à la musique contemporaine depuis plusieurs années.
Je dois avouer que dans mon travail, j'ai plus souvent cherché à fuir les contraintes que la musique impose, plutôt que de devoir subir la puissance d'imaginaire qu'elle véhicule.
Vient cette invitation à participer au festival Agora, la rencontre avec le saxophoniste Claude Delangle et son interprétation des Sequenzas 7b et 9b de Luciano Bério.
À entendre cette musique, le terrain me semble très risqué, tout est déjà là.
Le projet s'oriente rapidement sur les stratégies à mettre en oeuvre pour que la danse ne vienne pas s'ajouter, commenter ou résister à la composition musicale.
L'hypothèse retenue est de "comprendre" l'outil utilisé, la composition instantanée.
Là où la musique est inexorable dans sa forme, la danse s'indéfinit non pour s’opposer ni même pour fusionner mais pour produire un léger mouvement d’amplification en se méfiant sans cesse de ce que l'imaginaire agrippe.
La danse est en papier."
Loïc Touzé